Reflux gastro-œsophagien

Reflux gastro-œsophagien

Par Irène Benigni, Diététicienne, spécialisée dans l’alimentation des personnes avec polyhandicap

Définition

Le reflux gastro-œsophagien est une remontée du liquide gastrique vers l’œsophage.

Il est plus fréquent chez les enfants et les adolescents en situation de handicap mental, psychique, cognitif ou de polyhandicap.

Il est important de diagnostiquer le reflux, de le traiter et de le prévenir. En effet, en l’absence de cette prise en considération, on incrimine souvent l’alimentation en cas de troubles digestifs ou respiratoires et on impose des évictions alimentaires (sans acides, sans produits laitiers…) le plus souvent injustifiées.  

Causes du reflux gastro-œsophagien
  • Augmentation de la pression intra abdominale du fait de la constipation
  • Mastication insuffisante ralentissant la vidange gastrique par la présence de morceaux dans l’estomac 
  • Impact des traitements neuroleptiques, antiépileptiques, psychotropes sur la motricité digestive
  • Obésité du fait de la relaxation du cardia
Diagnostic du reflux gastro-œsophagien

Le diagnostic se fait le plus souvent par des signes cliniques variés et non-spécifiques, ce qui rend sa reconnaissance difficile.

Digestifs :

Régurgitations/vomissements

Nausées

Aérophagie (rots)

Mauvaise haleine

ORL :

Infections et/ou inflammations ORL fréquentes (otites, rhinites, rhino-pharyngites, angines, laryngites…)

Douleurs ou difficultés à la déglutition

Pulmonaires :

Toux, notamment la nuit et après les repas

Pneumopathies, bronchites

Asthme

Généraux :

Troubles du sommeil

Troubles du comportement

Refus alimentaires ou comportement compulsif avec l’alimentation

Fatigue amenant à découvrir une anémie

Par une pH-métrie : on mesure le nombre de pics acides dans l’œsophage pendant 24 heures à l’aide d’une petite sonde. Cet examen n’est pas douloureux mais peut être difficile à réaliser chez des enfants en situation de handicap.

Prévention et traitement du reflux gastro-œsophagien
  • La prévention et le traitement de la constipation (voir fiche sur la constipation)
  • L’adaptation de la texture des repas (mixés plus ou moins)
  • Des vêtements peu serrés à la ceinture
  • La surélévation de la tête du lit à 30° minimum la nuit
  • Sur prescription médicale, des traitements anti sécrétoires (IPP : inhibiteurs de la pompe à protons) qui agissent directement sur la production acide de l’estomac.
  • Dans certains cas, un traitement chirurgical, qui vise à remodeler le cardia pour qu’il puisse à nouveau tenir son rôle de valve à sens unique.
  • En cas d’œsophagite ulcérée, en attendant l’effet des IPP, une précaution diététique transitoire : éviter les aliments acides dont l’ingestion peut être douloureuse au passage dans l’œsophage.  
Reflux gastro-œsophagien

Mastication

Par Irène Benigni, Diététicienne, spécialisée dans l’alimentation des personnes avec polyhandicap

Définition

Les troubles de la mastication sont plus fréquents chez les enfants et les adolescents en situation d’handicap mental, psychique, cognitif ou de polyhandicap.

La mastication permet de :

  • Broyer les aliments grâce aux mouvements combinés de la mâchoire, de la langue et des joues, de les homogénéiser avec la salive pour les transformer en bol alimentaire prêt à la déglutition et de réduire le risque de suffocation par obstruction des voies respiratoires.
  • Débuter la digestion de l’amidon grâce à la présence d’une enzyme dans la salive (amylase).
  • Déclencher la sécrétion des enzymes digestives.
  • Rendre accessible les nutriments aux enzymes digestives et favoriser un bon état nutritionnel.
  • Renforcer la solidité des dents.
  • Atteindre la satiété (15 à 20 minutes) en ingérant moins de calories.
  • Améliorer la digestion en réduisant les douleurs digestives (aérophagie, ballonnements, constipation).
  • Apprécier le goût des aliments (contact des molécules aromatiques avec les papilles gustatives).

La mastication d’un repas complet dure en moyenne 15 à 20 mn, en comptant en  moyenne 15/20 mastications par bouchée.

Favoriser la mastication

Il est essentiel d’observer la mastication d’un enfant.

S’il ne mâche pas suffisamment (moins de 15 mastications par bouchée), il peut y avoir différentes raisons :

Dentition

La mastication commence à partir de la présence des dents de lait vers deux ans et les molaires définitives ne poussent qu’à partir de 6 ans.

Certaines déformations de la mâchoire gênent l’enfant pour mastiquer et nécessitent un traitement par orthodontie.

Les douleurs dentaires réduisent le temps de mastication.

Il est important de veiller à une bonne hygiène bucco-dentaire et de réduire les produits sucrés, bonbons, boissons notamment.

Troubles sensoriels de l’oralité

Certains enfants, hyper-réactifs sur le plan sensoriel supportent mal certains aliments en raison de leur goût, de leur texture et de ce fait « avalent tout rond » (par évitement).

Environnement et installation à table

Un repas pris dans le calme et bien installé à table favorise une bonne mastication.

En institution, les grandes salles à manger type « cantine » sont souvent très bruyantes et les enfants y sont sensibles, particulièrement les enfants avec des troubles envahissants du développement (TED) pour lesquels des stimulations multiples et simultanées sont insupportables.

La hauteur des tables et chaises, comme à l’école, doit être adaptée à la taille des enfants. Si les pieds ne touchent pas terre, l’installation est inconfortable et l’enfant risque de manger le plus vite possible pour s’en échapper.     

De nombreux traitements médicamenteux induisent une sécheresse buccale qui gêne l’enfant pour mastiquer et ramollir le bol alimentaire. Penser à bien hydrater l’enfant avant le repas et demander conseil au médecin pour l’usage de salive artificielle.

Si l’enfant ne mâche pas, en attendant de pouvoir agir sur les causes, il est possible de proposer une alimentation moulinée ou mixée pour éviter les fausses routes accidentelles et réduire les douleurs digestives, parfois difficiles à exprimer (elles peuvent s’exprimer par des troubles du comportement). Les  injonctions de type « mâche », « attends », « pose ta fourchette »… sont à éviter afin que le repas ne devienne pas une séance de rééducation.

MME CHRISTINE HUBERT

MME CHRISTINE HUBERT

Directeur IME Georges Finance Toul, IME Pont à Mousson, association AEIM

Présentation de l’établissement IME Georges Finance à Toul

  • Accueil : garçons et filles de 3 à 20 ans déficients intellectuels moyens et profonds
  • Agrément : 45 places réparties en 2 sections
    • Section d’Éducation et d’Enseignement Spécialisé
    • Section d’Initiation et de 1 ère Formation Professionnelle
  • Mode de fonctionnement : semi-internat
  • La restauration est assurée par la cuisine de l’établissement

Mise en place des activités ESCAPADE

  • 12 professionnels impliqués dans la mise en œuvre des activités : directeur, chef de service, aide
    médico-psychologique, éducateurs, moniteurs, cuisinier, aide cuisinier, professeur d’éducation physique et
    sportive
  • 7 activités produites et mises en œuvre
  • Partenariats mis en œuvre avec le club municipal des séniors et avec la ludothèque de la ville de Toul

Présentation de l’établissement IME à Pont à Mousson

  • Accueil :garçons et filles de 3 à 20 ans déficients intellectuels moyens et profonds
  • Agrément : 62 places réparties en 2 sections
    • Section d’Éducation et d’Enseignement Spécialisé :20
    • Section d’Initiation et de Première Formation Professionnelle :30
  • Section polyhandicapés :12
  • Mode de fonctionnement : semi-internat.
  • La restauration est assurée par la cuisine de l’établissement.
  • Scolarisation : un groupe d’enfants de 6 à 10 ans en intégration sociale dans une école.

Mise en place des activités ESCAPADE

  • 13 professionnels impliqués dans la mise en œuvre des activités : directeur, chef de service, infirmier, ergothérapeute, éducateurs, moniteurs, cuisinier, professeur activité physique adaptée
  • 13 activités produites et mises en œuvre
M. ALAIN TOUSSAINT

M. ALAIN TOUSSAINT

Chef de service IME à Flavigny-sur-Moselle, association OHS

Présentation de l’établissement

  • Accueil : 210 filles et garçons atteints d’une déficience intellectuelle de légère à profonde, avec ou sans troubles associés, de 6 à 20 ans (au-delà, sous condition)
  • Type de prise en charge : en internat ou en demi-pension.
  • La restauration est assurée par la cuisine de l’établissement

Mise en place des activités ESCAPADE

  • Mise en place des activités ESCAPADE
  • 10 professionnels impliqués dans la mise en œuvre des activités : directeur, chefs de service, médecin, éducateur sportif, éducateurs, moniteurs
  • 5 activités produites et mises en œuvre
  • Partenariat mis en œuvre avec le Centre Social Beauregard – Nancy (Graphiste, chargée de mission et adolescents)

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